Le 30 octobre 2016 se déroulait le International Niagara marathon. Je m'y suis rendue avec mon amie avec qui nous avons suivies religieusement le programme de courir au bon rythme.
Dimanche matin, mon iPhone nous réveil à 5:30 et je me lève avec un sourire nerveux. Je suis heureuse que c'est le grand jour mais je me sens en même temps comme un petit mouton qui passera sous peu a l'abattoir!
Ce que j'aime les matins de marathon, c'est de me diriger vers le point de rencontre et de voir apparaître graduellement de plus en plus de coureurs qui se sentent probablement comme moi!
L'entraînement est suivi à la lettre, l'alimentation ainsi que le repos. Avec rétrospective, la seule chose que je n'ai pas vraiment préparée est le mental. Comme si mon cerveau ne voulait me préparer mentalement à ce qui s'en venait. Il me disait simplement que j'avais tout fait et qu'il restait qu'à me diriger sur la ligne de départ et performer!
C'est avec fébrilité que nous avons pris la route vers Niagara un vendredi après-midi après le travail. Le lendemain, en se dirigeant à l'expo, le vent nous souhaite la bienvenue à 45 kmh et je réalise que dans quelques heures, je ferai l'activité que j'aime le plus mais sur 42 km avec un vent de face. Mon cerveau me convainc que ça ne sert à rien d'y penser, que je n'y peux rien. La journée se poursuit avec du repos, des pâtes au resto, la préparation du ''kit'' et une lumière qui s'éteint pour la nuit.
Izabelle qui marche à l'expo avec vent de dos!
Nos beaux chandails avec Marilyn Monroe et les chutes
Dimanche matin, mon iPhone nous réveil à 5:30 et je me lève avec un sourire nerveux. Je suis heureuse que c'est le grand jour mais je me sens en même temps comme un petit mouton qui passera sous peu a l'abattoir!
Ce que j'aime les matins de marathon, c'est de me diriger vers le point de rencontre et de voir apparaître graduellement de plus en plus de coureurs qui se sentent probablement comme moi!
Les autobus nous transportent aux États-Unis, jusqu'à Buffalo. Rendu là, des petits papillons dans le ventre m'annoncent que je vais vivre de grands moments et l'heure qui nous sépare du départ me semble interminable... L'hymne national se fait retentir et je me rappelle soudainement c'est quoi courir un marathon, qu'il y aura des moments d'euphories et des moments ou je me demanderai pourquoi je fais ça et trois deux un Pow! Le lapin de 3:25 ne s'étant pas présenté, je dois gérer ma cadence, mon ''cruise control'' de 4:45 @ 4:50 la minute. C'est vraiment cool de traverser un pont qui unis les États-Unis et le Canada en courant et encore plus lorsqu'on prend le temps de savourer le moment! Mais à ce moment ou je traversais le pont, j'étais un peu essoufflée et je me concentrais sur le fait qu'il me restait 30 km à courir...
Je veux juste me rendre à 15 km et j'aurai le sentiment que la course est bien entamée et je ne serai plus essoufflée. À 16 km, le vent est toujours de face et une pluie froide se joint à la fête et je suis encore à la fine limite de mon ''cruise control''. Je me concentre à me rendre au 21 ème km. Une fois rendu, je ne pense qu'à me rendre à 25 km et c'est à ce moment que je décide de ne plus regarder ma montre et de courir cette course pour le plaisir de mettre un pied devant l'autre. Et ce, le plus vite possible mais à une cadence tolérable.
Au 32 ème km, ça va super bien et les km se défilent un après l'autre pour réaliser que je terminerai surement ce marathon. Au 36 eme km, je commence à rattraper des coureurs qui m'ont dépassés plus tôt. Au 38 eme km, j'essais d'encourager quelques coureurs qui marchent et j'accélère le pas. Je me sens comme si je pourrais courir encore longtemps!
C'est avec un grand sourire que je franchie cette ligne d'arrivée! Je n'ai peut-être pas mon meilleur temps de marathon, mais j'ai vraiment bien géré ma course. J'ai ajusté les objectifs dû à la météo et j'ai finit avec le sourire, sans blessure ce qui veut dire que je pourrai recommencer! J'ai ensuite appris via un texto de mon conjoint que je suis arrivée première de ma division et 5 ème femme au total. Je me demande ce qui serait arrivé si j'avais décidé de maintenir mon rythme et mon essoufflement...
Le marathon est fascinant, car il requiert toute une préparation avant, une gestion de l'eau et de l'alimentation, la gestion de notre corps et de ses limites et finalement une gestion de notre mental. Notre mental est capable de nous faire croire que nous pouvons accomplir les plus grand défis. Il est aussi capable de nous dire que le désagrément du moment est inacceptable et que nous n'avons pas à subir celui-ci.
Je préfère de loin terminer un marathon en force avec un temps un peu moins bon, que de battre mon meilleur temps et me blesser ou me sentir complètement vidé à la ligne d'arrivée....
Alors me voilà inscrite pour un autre marathon au printemps. Mes objectifs seront de travailler l'aspect mental pendant le marathon, ma grosse lacune.... Mais d'ici là, je vais prendre une petite pause d'intervalles, de gels et de cadence et courir sans regarder ma montre!
Et vous, avez-vous des trucs pour travailler le mental?
Commentaires
Enregistrer un commentaire