Il est 5:50 du matin, je viens de sortir le chien et je retourne dans la maison pour réveiller doucement ma plus jeune. J'ajuste ma lampe frontale sur ma tuque, attache mon sac à dos et quitte à la noirceur vers un levé de soleil graduel le long du fleuve St-Laurent en direction de l’hôpital ou je travaille. Huit kilomètres le matin et huit le soir au retour, ou j’ai cette période de réflexion sans écrans, sans interruptions, sans ‘’Mamananannn?’’.
Parfois je cours au son de mes pas et d’autres matin je choisi d’écouter des émissions ‘’podcast’’ avec comme invités des gens qui m’inspirent. Régulièrement, je note dans un livret des sujets qui m’interpellent. En cette période de pandémie qui perdure, j’aimerais en partager quelques-uns avec vous.
Lorsque ce virus s’est pointé chez nous, la priorité de notre société face à cette crise a été établie; La préservation de la vie. Tout a fermé à part les services essentiels et les gens sont restés chez eux.
La deuxième vague est entamée et loin d’être terminée et la priorité de notre société reste la même. Les jeunes adultes au cégep et à l’université sont devant leurs écrans à la maison. Les gyms et les restaurants sont fermés, les compétitions sont annulées et Casse-Noisette n’aura pas lieu.
Mais lorsqu’une situation devient chronique, ne pourrions-nous pas ajouter une autre priorité? Cette deuxième priorité serait la qualité de la vie pour une santé mentale. N’est-il pas possible de prioriser les deux? De garder les deux mètres, de porter le masque et de prendre soin de notre santé mentale, des gens isolés, de ceux qui ont besoin de bouger, de l’anxiété amplifiée par les soucis financiers ou du manque de contact humain?
J'entends de plus en plus souvent ‘’j’allais bien mais je commence à trouver ça lourd’’. L’impact à long terme m’inquiète...
Je sais, on a tous notre mot à dire. On se croit tous spécialistes en pandémie. Il faut d’abord écouter les recommandations du gouvernement. Par contre, comme société, il y a possibilité de s’ajuster en cours de chemin.
Une des phrases qui m’a interpellée récemment est celle-ci: ‘’Be the amplifier for those who don’t have a voice’’. En français: ‘’Soyez l’amplificateur de ceux qui n’ont pas de voix’’. C’est vrai que nous ne sommes pas experts en pandémie mais cette situation est une première pour tous et pour s’ajuster, il faut s’entendre. Et pour s’entendre, il faut partager dans le respect..
Nous avons donc le devoir d’être la voix de nos ados et jeunes adultes qui pleurent à leur fête après des mois devant un écran seul jour après jour. La voix du propriétaire de gym qui avait tout mis en place pour un entraînement sécuritaire. Un entraînement qui contribuerait à faire face aux difficultés accumulées. La voix des patients qui souffrent de ce virus devant des gens qui n’y croient pas. La voix de ceux qui ne sont pas à l’aise de consulter un psychologue par téléphone. La voix des victimes de violence conjugale ou des enfants qui ont faim…
Peut-être qu’il y aurait une façon d’intégrer cette deuxième priorité en sécurité.
On dit que l’humeur suit nos actions. C’est certain qu’à écouter les nouvelles de cette année, l’humeur finira malheureusement par se fragiliser. J’ai écouté cette semaine une entrevue avec Dr Chatterjee sur le ''podcast’’ de Rich Roll. Il a écrit un livre dont je vous laisserai le lien à la fin de mon texte. Son livre, je le trouve super pertinent. Avec l’hiver qui approche et les restrictions qui risquent de s’ajouter, il est temps de prendre en main notre santé mentale. Le Dr Chatterjee suggère que des ''5 minutes’’ à tous les jours pourront faire une différence positive.
- Un ''5 minutes’’ d’entraînement de force, de marche ou étirement par jour. Il s’agit d’ajouter cette nouvelle habitude à un moment précis de notre journée. Il donne plusieurs exemples qui sont faciles à trouver en ligne.
- Un ''5 minutes’’ de don de soi, que ce soit d’appeler quelqu’un qui vit seul, d’offrir quelque chose dont on a plus besoin à une famille en besoin au lieu de le vendre en ligne, de pelleter la cour du voisin plus âgé…
- Un ''5 minutes’’ avec notre conjoint et nos enfants ou on prend le temps, sans distraction de partager notre journée…
- Enfin, un ''5 minutes’’ de pleine conscience, que ce soit du yoga, de la méditation, du jogging, du dessin, de la couture… Un moment de silence qui nous permet d'éteindre le bruit mental et de faire le vide.
Si l’humeur suit nos actions, ces périodes de 5 minutes nous permettront des répits de cette situation qui n’est pas toujours facile.. Et au lieu de dire ''quand nous retournerons comme avant’’, nous pourrions nous concentrer sur aujourd’hui. Nous en avons le pouvoir.
C’est vrai que l’humeur suit nos actions car lorsque j’arrive au boulot et que j'éteins ma frontale, je me sens énergisée malgré la pluie ou les rafales de vent.
Alors soyons cette voix pour ceux qui ne le peuvent pas dans un objectif constructif de prendre soin de nous et d’ici là, n’oublions pas nos ''5 minutes’’!
Bonne semaine à tous!
Un lien d’outils pour la santé mentale:
https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavirus-2019/aller-mieux-en-contexte-de-pandemie-covid-19/?gclid=Cj0KCQiAwMP9BRCzARIsAPWTJ_Hdj6-1PzeyivKNpucEZoT3Q7dx1_K4NQVrQ_2RbLjnMZ60SvBRP0IaAiq8EALw_wcB
Voici le lien du livre:
https://drchatterjee.com/feel-better-in-5/#
Je vous propose aussi un super beau documentaire à écouter en famille
https://www.imdb.com/video/vi3668033817?
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